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Tagada Jones + Parabellum au Hangar

le
3/5, rue Raspail 94200 Ivry-sur-Seine

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  • Tagada Jones
    Après nous avoir dévoilé "L'Envers du décor" (2003) et mis "Le Feu aux poudres" (2006), Tagada Jones remet "Les Compteurs à zéro" avec son sixième album. Réalisé et mixé par Stéphane Buriez et Nik Jones au studio E-Factory (Rennes) et masterisé par Ted Jensen (Soulfly, Metallica) au Sterling Sound de (New York) ce nouvel opus des Bretons annonce un retour aux sources. Car si le combo a démarré sa carrière il y a quinze ans sous la forme d'un quatuor 100 % punk-rock, sa musique avait pris une nouvelle orientation quelques années plus tard avec l'arrivée d'un cinquième membre, Gus, second chanteur et manipulateur de samples. Après son départ, en septembre 2007, Tagada Jones se retrouve donc de nouveau à quatre, et compose une musique fidèle à ses racines - même si l'aspect électro-indus n'a pas disparu. Dès la première écoute des "Compteurs à zéro", on constate en effet que les références du groupe rennais couvrent plus que jamais un spectre musical allant du punk anglais des origines (The Exploited, GBH) à sa version californienne des années 90 (Green Day, Bad Religion, NoFX), en passant par l'alternatif hexagonal des années 80 (Bérurier Noir, Parabellum, Trust). Des influences qui ont été parfaitement digérées pour aboutir finalement à une musique qui ne ressemble à rien d'autre qu'à du Tagada Jones !
    Ce titre est aussi le symbole de la longévité remarquable du combo, qui, rappelons-le, a quand même fêté en grande pompe son millième concert en 2007 (aux côtés de ses amis Lofofora, Parabellum, Condkoï, Burning Heads, Punish Yourself, La Phaze, L'Esprit du Clan...) et sorti à cette occasion un album explosif en hommage à la scène alternative : 6.6.6. Pourtant, là où d'autres auraient été tentés de se reposer sur leurs lauriers ou de souffler un peu, la bande à Niko n'a pas pris la moindre pause et a investi sans attendre le studio tout neuf du label, afin d'y concocter avec soin un nouveau brûlot brassant punk, hardcore et metal, avec une pincée d'électro. Plus organique, plus produit, mais en même temps plus violent et plus incisif : Tel est le visage de Tagada Jones en 2008, regonflé à bloc et prêt à repartir pour au moins mille nouveaux concerts et dix autres albums tout aussi virulents que leurs prédécesseurs.
    D'un point de vue graphique, on remarquera que le personnage masqué emblématique qui ornait les pochettes de "Manipulé" et "L'Envers du Décor", passe aujourd'hui le relais à un jeune garçon, comme pour signifier l'amorce d'une ère nouvelle... Celle qui marquera, entre autres choses, la propagation du message Tagada à un niveau mondial, avec cette sortie des "Compteurs à zéro" simultanément au Canada, au Japon, en Belgique, en Suisse, en Hollande, au Luxembourg, en Espagne et même aux états-Unis !
    Si la musique a subi une légère mise à jour, elle reste toujours aussi immédiatement reconnaissable, notamment grâce à la voix de Niko, à son chant enragé et à ses textes militants. Des textes qui ont d'ailleurs connu eux aussi une certaine évolution au fil des ans, évolution qui culmine sur Les Compteurs à zéro.
    Désormais, Tagada Jones ne montre plus du doigt, ne désigne plus, mais fait passer son message de façon plus globale, en abordant des problèmes de société plus larges qui ne peuvent laisser personne indifférent.
    Violences conjugales, capitalisme effréné, oppression, guerres... Les thèmes restent graves, la vision terriblement lucide, et l'ensemble brosse un portait plutôt sombre de la société actuelle. Une impression confirmée d'ailleurs par la première chanson éponyme de l'album, au rythme pesant, à l'ambiance morose et aux textes amers. Mais pourtant, c'est sur une note positive que se clôt le disque moins de 40 minutes plus tard, avec un "Merci" plein d'espoir.
    Trouvant le parfait équilibre entre conscience sociopolitique affûtée et virulence sonore, porté par des refrains fédérateurs et des guitares mordantes, ce nouvel opus studio confirme le statut de Tagada Jones : celui de fer de lance de la scène punk-hardcore française contemporaine. Aussi engagée qu'enragée, la troupe n'en oublie pas pour autant de dispenser une saine et franche énergie rock'n'roll, propre à faire transpirer n'importe quel amateur de décibels, principalement lors de concerts toujours mémorables, où le désormais quatuor révèle toute la mesure de sa ferveur et de sa générosité. Rendez-vous dans la fosse !
    http://www.tagadajones.com
    http://www.myspace.com/tagadajones
  • Parabellum
    Les Sex Pistols n'ont pas besoin de présentation. Il devrait en être de même pour Parabellum.
    Parabellum devrait être connu de tous, des keupons comme des rockeurs, des hardos comme des skateurs. Tous devraient pouvoir chanter d'une même voix au moins un des classiques du groupe parisien, qu'il s'agisse de "Cayenne", "La Bombe et Moi", "Osmose 99", "Anarchie En Chiraquie" ou "Zig Zag Rock" (rien que des hymnes aujourd'hui inscrits au patrimoine national du punk rock). Au lieu de ça, il faut dire et redire qui est Parabellum, rabâcher toujours et encore ce que le groupe a accompli, et plus grave encore, expliquer ce qu'il représente. Le rock français n'aime décidemment ses héros que lorsqu'ils sont morts et enterrés. Ou alors jeunes et bien coiffés. à croire que vingt piges passées à se cramer les tympans à donner du bonheur aux gens a moins d'importance que 500 downloads sur une page MySpace ! Le monde est vraiment mal fait.
    Pourtant, comment ne pas aimer un groupe qui rassemble toutes les générations dans un joyeux pogo, parfois douloureux mais toujours foisonnant, rien qu'avec une chanson sur le canard Saturnin ? Comment ne pas apprécier Olive (Basse), chultz (Chant-guitare), Sven (guitare) et Xa (batterie), ces gaillards toujours enthousiastes et chaleureux, qui se transforment une fois les projecteurs braqués sur eux en une extravagante machine à cracher du binaire en fusion ?
    Comment ne pas s'éprendre de Parabellum qui, après avoir connu un (relatif) succès et des excès (certains), vécu autant de joies et que de peines, assisté à tous les revival punk de ces deux dernières décennies, est encore là en 2007 tout fringant et tout sourire, prêt à en découdre comme si c'était son premier émoi rock'n'roll ? Et qui, même après avoir côtoyé les plus grands phénomènes du punk français (les Thugs, les Shériff, Les Rats, OTH, Bérurier Noir) se délecte, avec la même passion et un respect identique, de jouer avec leurs rejetons (Uncommonmenfrommars, Tagada Jones, Lofofora) ?
    Comment ne pas adorer un groupe qui, malgré les arnaques, les galères et les désillusions, croit encore aux vertus du rock'n'roll, celui qui étend son spectre de Chuck Berry à Anti-Nowhere League et de Motörhead à Rancid ? Surtout, comment ne pas chérir un groupe qui, même après des centaines et des centaines de concerts aux quatre coins de l'hexagone (et du Québec), connaît encore le trac avant de monter sur scène, espérant être à la hauteur de son fidèle public ?
    Alors, oublions un instant qu'il est un précurseur du punk français, un survivant de la glorieuse époque des labels alternatifs (remember Gougnaf ?), un groupe culte et légendaire (si, si !)... Parabellum, c'est d'abord notre grand frère à tous. Et le groupe du frangin, on y est intimement attaché. Surtout s'il est un putain de groupe de rock'n'roll. De ceux qui savent oser et doser sans jamais dévier de leur cause et qui procure ces rares moments où quelques accords aidés de deux ou trois bons mots (une autre spécialité de Parabellum) vous dressent les poils des avants bras au garde-à-vous.
    Pour son huitième album, "Si Vis Pacem", le groupe s'est retiré au coeur du Forez au Studio E où, avec l'aide de Reuno pour les textes (le chanteur des Lofofora était déjà impliqué sur le "Panem, Circenses & Rock'n'roll" de 2005) et une participation de San Severino sur le morceau "C'est Pas Gagné", il a conçu un album de terroir plein de surprises (checkez la reprise de Nancy Sinatra) grâce à Bruno Preynat (Mickey 3D). Sauvage, impertinent, joyeux, sincère, authentique... humain.
    Joue le fort. Encore et encore.
    http://www.myspace.com/parabellumfr

À partir de 20h - 8€/10€

Le Hangar
Métro Mairie d'Ivry
RER Ivry-sur-Seine
http://www.lehangar94.fr
http://www.myspace.com/lehangar94

Tagada Jones + Parabellum au Hangar le 25 septembre 2010 à Ivry-sur-Seine (94)

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